Mais Noailles a ses lettres de noblesse car lieu de prédilection des aristocrates et bourgeois (à suivre)
Au temps où la rue Noailles étalait son luxe fastueux À la fin du XIXe siècle, plusieurs projets voient le jour pour développer la ville vers l’est. Il est difficile pour les attelages de franchir les hauteurs de la Plaine-Saint-Michel qui présent des côtes très rudes. La Compagnie du chemin de fer de l’Est de Marseille est créée pour construire une ligne qui part du sous-sol de la Bourse du travail pour atteindre le cimetière Saint-Pierre.La ligne, avec un tunnel de 630 mètres qui passe sous la Plaine, est ouverte en 1893. Les wagons sont alors tirés par des locomotives à vapeur. En 1904 la concession est reprise par la Compagnie générale française des tramways qui, en quelques mois, adopte l’écartement classique des rails et électrifie la ligne. Plusieurs lignes de tramways seront créées au départ de Noailles, dont certaines resteront dans les mémoires : la ligne 68, Noailles-Saint-Pierre, inaugurée en 1904, et la ligne 12, vers les Camoins, en 1907.
Sur l’emplacement où s’élevait autrefois, hors des murs de la ville, le monastère des capucins, une halle est construite en 1839 pour les marchands de volaille et de gibier.« La Halle de la volaille est la plus gaie de toutes malgré les hécatombes qui s’y opèrent, mais aussi la plus incommode pour les voisins, à cause des chants des victimes qui s’en échappent à toute heure : ceux qui vont mourir saluent encore leur dernier jour ou leur dernière nuit (1) ! »Cette halle qui domine le marché des Capucins sera fermée et deviendra, en 1888, la Bourse du travail qui accueille les syndicats et fait office de bureau de placement.Dans les années 1930, la construction d’une nouvelle Bourse du travail, sur l’actuel boulevard Charles-Nédelec, est décidée pour accueillir tous les syndicats. Partiellement ouverte au moment du Front populaire, elle accueille la CGT, mais ne sera jamais achevée et l’ancien local, devenu « la Vieille Bourse du travail », abrite toujours, dans sa partie supérieure, le syndicat FO.